Nijera Kori est une association de personnes démunies et marginalisées du Bangladesh qui appuie des groupes de femmes et d’hommes à s’organiser, connaître leurs droits et se mobiliser afin d’agir collectivement et obliger l’État à rendre des comptes sur ces droits.
Leurs principaux champs d’action incluent l’obtention de terres pour les familles sans terre, assurer l’accès aux programmes sociaux, renforcer les droits des femmes, promouvoir des projets productifs conjoints, et faire face aux impacts de l’aquaculture de la crevette.
Nijera Kori se distingue par une intense activité de groupes culturels des sans terre. La philosophie de l’organisation veut que les activités culturelles fassent partie intégrante de la mobilisation sociale. Un programme d’activités culturelles des paysans sans terre a été mis en place pour développer les aptitudes de chacun et augmenter la conscience sociale.
Le programme permet de sensibiliser la population aux inégalités sociales en les peignant à travers des histoires et des pièces de théâtre. Ces activités permettent de changer les attitudes, dépasser les superstitions ancrées dans la conscience collective, mettre fin à la dépendance financière et l’ignorance. Les troupes sont formées de 15 à 20 membres et les acteurs et actrices utilisent chants et pièces de théâtre basé-e-s sur leur quotidien pour faire passer leur message. Par ailleurs, chaque année, des festivals culturels de 2 à 5 jours sont organisés. Durant ces événements, les acteurs et actrices visitent les villageois-e-s à leur domicile, mais se produisent également dans les bazars et les places centrales des villages. Divers sujets tels que la reconnaissance des femmes en tant que paysannes, les violences faites aux femmes, le fondamentalisme et les mariages précoces, l’agriculture commerciale intensive sont abordés. Les marches culturelles ont un impact positif réel sur l’opinion publique.
Pour en savoir plus sur les activités culturelles de Nijera Kori, rendez-vous ici : http://nijerakori.org/organizing-landless-presents/
Photo : Inès Sanchez