FAUX C’est un faux dilemme. D’abord, le Canada et le Québec ont assez de ressources pour répondre aux besoins essentiels de toute la population sur leurs territoires. Il existe des solutions efficaces pour mobiliser cette richesse, comme limiter le recours à l’évasion fiscale et aux paradis fiscaux. Cela permettrait de dégager suffisamment de ressources pour nos services publics et programmes sociaux, qui bénéficient à toute la société, incluant les entreprises et les plus riches (infrastructures mieux entretenues, population en meilleure santé possible, éducation soutenue, etc.).
Ensuite, de fausses idées circulent sur le soutien gouvernemental que les personnes réfugiées reçoivent. Par exemple, l’idée selon laquelle ces personnes reçoivent mensuellement un montant de 1890 $ du gouvernement canadien est fausse. Il s’agit en fait d’un montant versé une seule fois et qui sert de démarrage. Dans les faits, la majorité des personnes réfugiées arrivent au Canada avec une dette de plusieurs milliers de dollars, puisqu’elles doivent rembourser le gouvernement fédéral pour les frais de leur voyage ainsi que le coût de l’examen médical lié au traitement de leur demande d’immigration. Elles paient des intérêts sur cette dette à un taux fixé chaque année par le ministère des Finances.