21e Journées québécoises de la solidarité internationale (JQSI) http://jqsi.qc.ca fr SPIP - www.spip.net La BD dans tous ces états ! http://jqsi.qc.ca/?La-BD-dans-tous-ces-etats http://jqsi.qc.ca/?La-BD-dans-tous-ces-etats 2017-12-21T16:02:50Z text/html fr <p>Le 12 novembre, Mer et Monde était à la Grande Bibliothèque de Montréal pour animer un atelier sur la bande-dessinée. À travers des extraits choisis, les personnes présentes ont pu prendre conscience d'enjeux sociopolitiques et porter un regard différent sur ce 9e art.</p> - <a href="http://jqsi.qc.ca/?-Blogue-" rel="directory">Blogue</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L150xH79/arton5977-2e46f.jpg?1513872173' width='150' height='79' /> <div class='rss_texte'><p>Avec « Yékini, le roi des arènes », une BD présentant la vie d'un champion de lutte traditionnelle sénégalaise, les auteur(e)s abordent le thème de l'exploitation des ressources naturelles du Sénégal par des entreprises étrangères. On y aborde la surpêche dans les eaux territoriale du pays qui profite aux compagnies européennes, russes et chinoises au détriment des pêcheurs sénégalais. Conséquence directe du Programme d'ajustement structurel du Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, ces accords de pêche imposés au Sénégal dans les années 90 contribuent à l'appauvrissement de la population, comme la pêche est l'un des piliers de l'économie locale et fait vivre de nombreuses familles.</p> <p>Dans le roman graphique « Gorazde » du journaliste Joe Sacco, on présente le quotidien des habitants de la ville de Gorazde, une enclave musulmane dans un territoire serbe, en pleine guerre de Bosnie-Herzégovine. L'extrait présenté permettait de faire la lumière sur quelques conséquences humaines des guerres : violences, personnes déplacées ou réfugiées, choc post-traumatique, familles décimées, impunité des criminels, etc.</p> <p>En troisième temps, les participant(e)s ont pu analyser un extrait d'une BD très connue : « Tintin au Congo ». Écrite par Hergé en 1931, l'œuvre a été maintes fois pointée du doigt pour ces propos raciste. Image de son temps, elle représente les préjugés et stéréotypes d'une Belgique envers ses colonies d'Afrique. Aujourd'hui, peut-on affirmer que les préjugés véhiculés dans ce livre ont tous disparu ? Malheureusement non. Des idées reçues sur les pays dits « du Sud » continuent d'affluer, qu'on pense simplement à la notion « d'aller aider », reliée au complexe du sauveur blanc présent dans notre société.</p> <p>Les bandes dessinées, comme d'autres œuvres culturelles, influencent notre vision du monde et notre compréhension des enjeux locaux ou internationaux, par les propos qu'elles tiennent, la manière dont sont représentés les personnages et par les informations qu'elles nous donnent. BD documentaire, Afro-Québécoise, féministe, militante, ces œuvres prennent divers visages aujourd'hui. Qu'on pense à celle qui a récemment été publiée par Radio-Canade Estrie pour relater le combat du blogueur emprisonné Raif Badawi (<a href="http://ici.radio-canada.ca/regions/estrie/2017/bande-dessinee-raif-badawi/" class='spip_url spip_out auto' rel='nofollow external'>http://ici.radio-canada.ca/regions/estrie/2017/bande-dessinee-raif-badawi/</a>) ou les illustrations de la bédéiste québécoise D. Mathieu Cassendo (<a href="https://cassendo.wordpress.com" class='spip_url spip_out auto' rel='nofollow external'>https://cassendo.wordpress.com</a>) qui utilise son art pour dénoncer le racisme. Qui a dit que la BD se limitait aux Lucky Luke ? ;)</p></div> Quand le cinéma devient une fenêtre sur le monde http://jqsi.qc.ca/?Quand-le-cinema-devient-une-fenetre-sur-le-monde http://jqsi.qc.ca/?Quand-le-cinema-devient-une-fenetre-sur-le-monde 2017-11-29T16:13:19Z text/html fr <p>Avec un thème comme la culture, il était inévitable que les Journées québécoises de la solidarité (JQSI) devaient s'interroger sur la place du cinéma dans notre perception des enjeux internationaux. Pour l'Aide internationale pour l'enfance (AIPE), organisme en charge des JQSI en Montérégie et travaillant auprès des enfants exploités dans le monde, notamment en Inde, le film LION est immédiatement apparu comme un incontournable pour sa programmation.</p> - <a href="http://jqsi.qc.ca/?-Blogue-" rel="directory">Blogue</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L150xH113/arton5928-0e6a2.jpg?1511972174' width='150' height='113' /> <div class='rss_texte'><p>Si plusieurs films contemporains misent plus sur la fiction que sur le réalisme, LION est un film digne du titre du documentaire pour un organisme comme l'AIPE. Basé sur une incroyable histoire vraie, LION suit la vie d'un jeune Indien, Saroo, qui se retrouve seul dans un train traversant l'Inde qui l'emmène malgré lui à des milliers de kilomètres de sa famille. Perdu, le petit garçon doit apprendre à survivre seul dans l'immense ville de Calcutta où il devra faire face à la faim, à la solitude et aux divers dangers qui le guettent. Après des mois d'errance, il sera recueilli dans un orphelinat et adopté par un couple d'Australiens. Désormais adulte, Saroo décidera de partir à la recherche de sa famille biologique et de son histoire.</p> <p>L'enfance du jeune Saroo, c'est celle de milliers de jeunes enfants dans les rues de l'Inde. On y découvre les réalités de la pauvreté, de l'exploitation et de la solitude. Pour l'AIPE, la projection du film LION était une possibilité de mettre des images sur une réalité d'ailleurs, une réalité avec laquelle l'AIPE travaille depuis de nombreuses années et qui n'est pas encore connue de toutes et tous.</p> <p>Avec la participation d'une enseignante dévouée du Cégep de Sorel-Tracy, Madame Myriam Beauchesne, l'AIPE a présenté le film devant une quarantaine de personnes en plus d'entamer une discussion passionnante et animée avec le public. Avant la projection, l'AIPE a tenu à informer les personnes présentes de ce qu'elle s'apprêtaient à voir, les invitant à regarder le film non pas avec leurs lunettes de cinéphiles, mais bien avec celles de citoyen-nes du monde. Le public était en effet invité à prendre part au visionnement en étant conscientes que derrière la fiction, le film dépeint une réalité vécue chaque jour par de nombreux enfants à travers le monde.</p> <p>La projection a été suivie de questions, de commentaires et d'inquiétudes sur les enjeux internationaux. La période de questions et de discussion, qui devait durer 30 minutes, a été prolongée d'une autre demi-heure pour répondre le plus possible aux questions du public, mais aussi pour permettre à la conversation enrichissante de se poursuivre. Plus qu'une simple activité ludique incluant le visionnement d'un film, cette projection est rapidement devenue l'occasion de s'interroger et rechercher des solutions à long terme sur des problèmes mondiaux. Ce fut aussi l'occasion pour l'AIPE de faire la distinction entre « aide humanitaire » et « solidarité internationale », de s'interroger sur l'importance du travail effectué dans le respect des cultures locales des pays d'intervention, d'aborder des sujets nouveaux pour certain-es participant-es comme le « volontourisme » et surtout de parler de l'importance fondamentale de travailler ensemble pour la construction d'un avenir meilleur.</p> <p>Aujourd'hui, ce sont plus de 152 millions d'enfants qui sont exploités à travers le monde et ce nombre diminue chaque année. La route est encore longue, mais les changements commencent déjà à se faire voir, ici comme ailleurs. Ce sont des activités comme celle-ci qui permettent aux gens de devenir un peu plus conscients chaque jour de l'importance de la solidarité internationale.</p> <p>Le cinéma est cette arme à double tranchant : il a le pouvoir de nous ouvrir sur le monde autant que de nous refermer sur nous-mêmes. L'AIPE tenait surtout à profiter de cette projection pour inviter les personnes présentes à devenir des spectatrices et spectateurs averti-es et critiques, puisque le cinéma est une production culturelle subjective qui peut autant offrir une vision fidèle de la réalité qu'une version modifiée et altérée de ce qui se passe réellement dans le monde.</p></div> Les luttes des femmes autochtones d'hier à aujourd'hui http://jqsi.qc.ca/?Les-luttes-des-femmes-autochtones-d-hier-a-aujourd-hui http://jqsi.qc.ca/?Les-luttes-des-femmes-autochtones-d-hier-a-aujourd-hui 2017-11-28T20:58:05Z text/html fr <p>Penser que la solidarité internationale ne commence qu'au-delà de nos frontières est déjà une erreur de perception… que fait-on de la solidarité qui nous unit par exemple aux 11 Premières nations du Québec et qui les unit entre eux ?</p> - <a href="http://jqsi.qc.ca/?-Blogue-" rel="directory">Blogue</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L150xH113/arton5927-c10a4.jpg?1511902717' width='150' height='113' /> <div class='rss_texte'><p>Le 9 novembre dernier avait lieu à l'Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) une table ronde qui mettait à l'honneur les luttes des femmes autochtones, d'hier à aujourd'hui. À l'invitation du Comité de Solidarité/Trois-Rivières, conjointement avec le département d'histoire de l'UQTR, ont répondu présentes quatre femmes engagées, chacune à leur manière, dans la défense des droits des femmes autochtones.</p> <p>Viviane Chilton (femme attikamek et membre du Conseil de bande de Wetomaci), Valérie Jubainville (coordonnatrice du Point de service autochtone de Trois-Rivières), Nicole O'Bomsawin (femme abénaquise, et fière enseignante au Collège KIUNA, où elle y enseigne « l'histoire des Premières nations aux Premières nations par des Premières nations ») et Suzie O'Bomsawin (femme abénaquise de la communauté d'Odanak et membre du réseau jeunesse des Premières Nations du Québec du Labrador). Elles étaient réunies autour de cette table ronde orchestrée par Joanne Blais, directrice de la Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie.</p> <p>De nombreux enjeux ont été abordés devant la salle comble : les femmes ont retracé les grandes injustices commises par le passé, pensons aux pensionnats et à la « loi sur les sauvages » qui avaient comme objectif assumé de « tuer l'indien dans l'indien ». Dans une perspective plus actuelle, elles ont parlé des discriminations subies encore aujourd'hui par les peuples autochtones, notamment leur quasi-absence dans les manuels scolaires où ils sont décrits comme des « sauvages » que les colons français ont eu la « gentillesse » de « civiliser ». De quoi faire réfléchir l'assemblée, constituée pour moitié de futur-e-s professeur-e-s du secondaire.</p> <p>L'importance de l'intégration des enjeux autochtones dans les formations de certains métiers (on pense facilement aux policiers/policières, mais nos futur-e-s professeur-e-s étaient également dans le viseur) a ainsi été mentionnée. C'est cependant avec une approche féministe que les panélistes ont orienté leurs discours. Elles ont parlé notamment de l'apport des femmes dans la réponse aux enjeux collectifs. Elles ont également cité des exemples concrets des enjeux autochtones conjugués au féminin, comme la difficulté de la prise en charge des femmes autochtones dans le besoin, qui a conduit à la création de 14 maisons d'hébergement pour femmes autochtones au Québec ou la mise sur pied d'ateliers de cuisine collective par et pour les femmes, afin de les sortir de leur isolement.</p> <p>Enfin, Mme Chilton a décrit avec beaucoup d'émotion la difficulté d'être femme au conseil de bande, une réalité qui nous rappelle aussi les luttes féministes actuelles quant à la place des femmes en politique ou autre instance décisionnelle. <span class='spip_document_6457 spip_documents spip_documents_center' style=''> <img src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L500xH281/b36e7450a704a6b1-96a31.jpg?1512084098' alt="Table ronde des Femmes Autochtones" title="Table ronde des Femmes Autochtones" width='500' height='281' /> </span></p></div> Des femmes mobilisées pour une justice sociale http://jqsi.qc.ca/?Des-femmes-mobilisees-pour-une-justice-sociale http://jqsi.qc.ca/?Des-femmes-mobilisees-pour-une-justice-sociale 2017-11-27T15:38:41Z text/html fr <p>Le 17 novembre dernier, au Bistro Kàapeh Espresso, à Sherbrooke, s'est tenue la soirée de lancement du livre de Patricia Amat y Leòn : « Les femmes et les mines : mémoires d'un parcours de résistance dans les Andes péruviennes ». La soirée organisée par le comité estrien de la Marche mondiale des femmes s'est déroulée sous la forme d'un 5 à 7 et les personnes présentes ont pu échanger dans une ambiance décontractée.</p> - <a href="http://jqsi.qc.ca/?-Blogue-" rel="directory">Blogue</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L99xH150/arton5922-24947.jpg?1511797557' width='99' height='150' /> <div class='rss_texte'><p><strong>Présentation et mise en contexte de l'oeuvre</strong><br class='autobr' /> L'auteure est une féministe péruvienne engagée et également l'une des fondatrices de l'organisation féministe <i>Filomena Tomaira Pacsi</i>. Elle était accompagnée de Mme Marie-Marie Nadeau, ex-coopérante de SUCO au Pérou. L'auteur expliquait qu'avant tout, son livre est une histoire d'accompagnement et d'apprentissage entre des femmes vivant dans des campements miniers au Pérou et d'autres femmes venues à leur rencontre. Ces dernières les appuyèrent dans leurs luttes et partagèrent avec elles leurs espoirs pour bâtir un monde meilleur. Elle y décrit la trajectoire de ces femmes, à travers tous les rebondissements sociaux qu'elles ont connus durant les années 1980-90. Cette période fut fortement marquée par les changements dans les conditions d'exploitation des mines.</p> <p>Elle a débuté par un historique des organisations des femmes andines. Tout commence en 1982, au terme de la longue et pénible « marche de sacrifices ». Des centaines de familles étaient venues s'installer dans les rues de Lima. Leur but : revendiquer le droit à une vie digne, le droit d'avoir des droits. Avec émotion, elle a partagé des statistiques et des données actuelles. Elle a souligné des faits troublants concernant la violence et le harcèlement envers les femmes de la part des compagnies minières. Celles-ci convoitent leurs terres, leur eau, leur environnement et leur culture.</p> <p>À la fin de la présentation, il y a eu une période d'échanges et de questions à l'intention de l'auteure. Ce fut notamment l'occasion de faire des liens entre ce que vivent les familles des campements miniers du Pérou avec celles vivant de l'économie minière dans la région de l'Abitibi, au Québec. Un livre, des femmes péruviennes courageuses, des histoires partagées. Un outil de sensibilisation hors pair permettant d'en apprendre plus sur une réalité d'ailleurs et de rencontrer une femme militante venant de ce milieu.</p> <p>Anne-Marie Bernier, stagiaire au Carrefour de solidarité international de Sherbrooke</p></div> Dessine-moi ta culture : coup d'envoi des JQSI en Outaouais sous le signe de la joie et des arts ! http://jqsi.qc.ca/?Dessine-moi-ta-culture-coup-d-envoi-des-JQSI-en-Outaouais-sous-le-signe-de-la http://jqsi.qc.ca/?Dessine-moi-ta-culture-coup-d-envoi-des-JQSI-en-Outaouais-sous-le-signe-de-la 2017-11-24T15:41:31Z text/html fr <p>Cette année, l'inauguration des JQSI en Outaouais se déroulait au charmant bistro Le Troquet dans le Vieux-Hull le 9 novembre dernier. L'activité prévue collait parfaitement au thème des JQSI de cette année, soit « La culture, un outil d'influence politique ». L'activité « Dessine-moi ta culture » se voulait être un 5 à 7 offrant la chance de déguster des bouchées du monde ainsi que de participer à une pièce artistique multiculturelle.</p> - <a href="http://jqsi.qc.ca/?-Blogue-" rel="directory">Blogue</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L150xH113/arton5921-3e29f.jpg?1511538271' width='150' height='113' /> <div class='rss_texte'><p>Habitant depuis peu dans la région, j'étais curieuse de voir comment se déroulerait cet événement et surtout, je trouvais le rendez-vous intéressant pour faire de nouvelles rencontres. Je décide donc de m'y rendre, en me jurant toutefois de garder mes « talents » artistiques (comparables à ceux de mon chats) pour moi, et de plutôt me concentrer sur les rencontres et discussions potentielles. <br class='autobr' /> <span class='spip_document_6437 spip_documents spip_documents_right' style='float:right; width:300'> <a href="http://jqsi.qc.ca/IMG/jpg/inter_pares.jpg?6437/b25a81be29de691668966bc0b01bb9b072041d52" type="image/jpeg"><img src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L300xH225/inter_pares-c31c3-f9211.jpg?1511538271' width='300' height='225' alt='' /> </a></span><br class='autobr' /> J'arrive donc un peu avant 17h. Il fait déjà noir et le Troquet est assez tranquille. Sur la scène, le peintre André St-Georges commence à préparer son matériel pour la création en direct d'une toile qui sera inspirée du moment et l'artiste Horus Rao accorde sa guitare et pousse quelques notes pour tester le son.</p> <p>Pendant ce temps, assise près d'une table au fond du bistro, je commence à sympathiser avec Patricia, coordonnatrice au groupe Entre-femmes de l'Outaouais. Elle m'explique travailler auprès de femmes nouvellement arrivées au Québec et qu'elle espère que certaines d'entre elles trouveront le courage d'affronter le froid et la pluie pour venir nous rejoindre ce soir. Mais ce n'est pas facile. On discute aussi de racisme, de l'indignation que ses manifestations provoquent chez les immigrantes et immigrants, mais que ce genre d'événement organisé dans le cadre des JQSI a l'effet d'un baume grâce aux échanges interculturels qu'il rend possible.</p> <p>Quelques minutes après, Sandra d'Inter Pares et Alphonso de Développement et Paix montent sur scène pour présenter l'activité. Ils nous parlent du thème des JQSI, des différents types de culture (populaire, industrielle, mais aussi les sous-cultures et celles qui n'ont pas de nom) et ils nous parlent aussi beaucoup des femmes et de leur condition déplorable dans plusieurs pays du monde. Alphonso mentionne une série de statistiques troublantes sur la faible représentation des femmes dans les institutions ainsi que sur leur participation dans les processus de paix. Dans une grande partie des pays du Sud, l'heure est grave. Mais il nous invite aussi à réfléchir aux enjeux féministes ici, au Québec et au Canada. Et en cette période de commémoration qu'est le jour du Souvenir, l'un de ces enjeux est la campagne du coquelicot blanc qui rappelle que les civiles et civils sont les principales victimes de la guerre et qu'elles concernent surtout les femmes et les enfants, un problème dont on fait peu mention.</p> <p>Après que Sandra et Alphonso aient présenté les missions de leurs organismes respectifs ainsi que ceux des organismes partenaires, on fait maintenant place au thème de la soirée. Déjà, en arrière-plan, l'artiste André St-Georges a commencé à peindre. Pour lui, la culture est « l'unité dans la diversité. Le manque de diversité est l'appauvrissement total ».</p> <p>Nous sommes maintenant une quarantaine de personnes au Troquet. Les gens discutent et nous sommes invités à participer à une toile collective qui sera ensuite offerte à une école. Tout le matériel est là pour laisser aller sa créativité. Enfants et adultes se précipitent sur les bouchées, ça sent bon et ça a bon goût !</p> <p>L'ambiance devient de plus en plus festive et on la doit en bonne partie au chanteur et musicien d'origine burundaise Horus Rao. Sa musique aux accents soul et son charisme nous donnent envie de rire et danser. Sur cette douce musique, la toile d'André St-Georges qui évolue et prend forme au fond de la scène.</p> <p>Dessine-moi ta culture est ce genre de moment où les gens sont curieux, ouverts et simplement heureux de s'être déplacés pour cet événement. On discute de nos histoires, de ce qui nous amène ici, pour se rendre compte que la culture, c'est nous qui la composons et que la partager la rend plus riche et plus forte.</p></div> La culture industrielle, un obstacle à la solidarité ? http://jqsi.qc.ca/?La-culture-industrielle-un-obstacle-a-la-solidarite-5912 http://jqsi.qc.ca/?La-culture-industrielle-un-obstacle-a-la-solidarite-5912 2017-11-22T00:17:24Z text/html fr <p>Comment faire pour alerter les populations occidentales aux rôles que jouent leurs élites dans ces inacceptables inégalités ? Dans quelle culture baignons-nous ? Comment influence-t-elle le politique, et vice versa ? En quoi fait-elle écran à une plus grande solidarité entre les peuples ?</p> - <a href="http://jqsi.qc.ca/?-Blogue-" rel="directory">Blogue</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L150xH150/arton5912-14e6f.jpg?1511310048' width='150' height='150' /> <div class='rss_texte'><p>Les démarches d'éducation – scolaire, populaire, à la solidarité internationale – impliquant une compréhension de l'Autre (Poché, 2015) se heurtent régulièrement à des croyances profondément ancrées sur les identités culturelles et leurs rapports au monde. Ainsi, en Europe, en Amérique du Nord et en Océanie, une des croyances fortement intériorisées est celle de l'Occident-référence. Porteur de solutions économiques, sociales et politiques nécessaires au reste du monde, celui-ci devrait partager ses Lumières (ou les imposer, selon les lieux ou les époques) aux populations du reste du monde. Si la culture occidentale comporte en effet de multiples pistes de solutions respectables pour l'humanité, il n'en reste pas moins que cette croyance fait ironiquement fi des causes structurelles des inégalités mondiales dans lesquelles les élites de l'Occident jouent un rôle historique fondamental.</p> <p>D'où vient donc ce mythe très proche de celui du « white savior » souvent dénoncé par les mouvements antiracistes ? Mieux le comprendre pourrait permettre de mieux agir pour la construction d'un monde non raciste et solidaire via l'éducation, dont le potentiel transformateur peut être très puissant.<br class='autobr' /> ...<br class='autobr' /> Pour lire la suite : <a href="http://quebec.huffingtonpost.ca/un-seul-monde/la-culture-industrielle-un-obstacle-a-la-solidarite_a_23253332/" class='spip_out' rel='external'>Un seul monde</a></p> <p>Photo : Barbie Savior</p></div> Quand la solidarité internationale rencontre la science-fiction ! http://jqsi.qc.ca/?Quand-la-solidarite-internationale-rencontre-la-science-fiction http://jqsi.qc.ca/?Quand-la-solidarite-internationale-rencontre-la-science-fiction 2017-11-20T20:05:44Z text/html fr <p>Le 9 novembre dernier a eu lieu le lancement des Journées québécoises de la solidarité internationale (JQSI) à Sherbrooke, au Bistro Kàapeh Espresso. C'est dans une ambiance chaleureuse et conviviale que nous avons accueilli nos trois panélistes de l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke : Isabelle Lacroix, Pier-Olivier St-Arnaud et Louis Lalonde. C'est avec dynamisme que nos trois invités se sont prononcés sur la question suivante : quel est le meilleur exemple ou contre-exemple de solidarité internationale dans une œuvre de science-fiction populaire ?</p> - <a href="http://jqsi.qc.ca/?-Blogue-" rel="directory">Blogue</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L113xH150/arton5908-05dc5.jpg?1511208690' width='113' height='150' /> <div class='rss_texte'><p>M. St-Arnaud fut le premier à prendre la parole avec son exemple de non-solidarité via le film « District 9 ». Description de moments-clé du film et images à l'appui, M. St-Arnaud expliquait que devant la peur de l'inconnu, il est parfois facile de déshumaniser l'Autre. Des liens avec l'Apartheid d'Afrique du Sud ont été ainsi effectués.</p> <p>M. Lalonde a poursuivi avec sa présentation des deux visions différentes de solidarité dans les « X-Men ». On découvre deux démarches d'empowerment des mutants : l'une dans un désir d'harmonie avec l'homo sapiens et une autre de domination pour assurer sa survie. Il s'est référé tant aux bande-dessinées qu'aux films, ce qui a ajouté de l'originalité et de la profondeur à sa présentation. En abordant la métaphore des mutants, il a mis en évidence une volonté des producteurs ; celle de traiter de nombreux enjeux sociaux tels que les droits civiques, le féminisme et les droits LGBTQ.</p> <p>Mme Lacroix a terminé avec son illustration de solidarité internationale idéale à travers la Fédération de planètes unies, de l'univers de « Star Trek ». Mme Lacroix y a fait des liens avec l'ONU sans oublier d'attirer l'attention sur les valeurs de tolérance et de respect aux différences culturelles et raciales qui sont omniprésentes, tout au long de l'œuvre.</p> <p>La soirée s'est terminée sur une période de discussion avec la salle. Les œuvres populaires de science-fiction ne sont pas neutres et grâce à nos panélistes, nous avons pu réfléchir sur les multiples messages qui nous sont adressés.</p></div> L'exploitation territoriale et commerciale des cultures ancestrales http://jqsi.qc.ca/?L-exploitation-territoriale-et-commerciale-des-cultures-ancestrales http://jqsi.qc.ca/?L-exploitation-territoriale-et-commerciale-des-cultures-ancestrales 2017-11-20T19:54:19Z text/html fr <p>La culture est au cœur de multiples enjeux internationaux tant sur le plan environnemental que commercial. Droit fondamental de la personne intégré dans les traités internationaux, elle est pourtant souvent victime d'exploitation et d'appropriation partout dans le monde.</p> - <a href="http://jqsi.qc.ca/?-Blogue-" rel="directory">Blogue</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L150xH100/arton5907-3a0e8.jpg?1511207763' width='150' height='100' /> <div class='rss_texte'><p>Organisée par le Comité pour les droits humains en Amérique latine, le Projet Accompagnement Québec Guatemala , le Centre international de Solidarité ouvrière et Développement et paix, dans le cadre des Journées Québécoises de la Solidarité Internationale, la conférence sur les droits culturels proposée par l'AQOCI avait pour objectif de dénoncer les atteintes aux droits culturels des peuples autochtones partout dans le monde. Deux exemples puisés au Québec et au Guatemala ont permis de soulever l'enjeu de l'auto-détermination des peuples autochtones.</p> <p> Au Québec, les droits culturels des peuples autochtones sont menacés par l'appropriation culturelle menée par différentes grandes compagnies. L'appropriation culturelle désigne l'emprunt non autorisé qu'effectue un membre d'une culture donnée de modes d'expression, de styles littéraires ou visuels, d'une thématique ou d'un savoir-faire quelconque. Le respect des droits culturels des peuples passe tout d'abord par la fin du contrôle et de l'exploitation commerciale des savoir-faire ancestraux et productions artisanales perçus par les compagnies comme du simple folklore, comme souligne le film Où sont tes plumes produit par le Wapikoni mobile et projeté pour l'occasion. Au Canada, plusieurs compagnies ont déjà été critiquées par le passé pour s'être approprié des éléments de la culture autochtone en produisant notamment des vêtements.</p> <p> Au Guatemala, la question se pose à une échelle plus large. L'organisme féministe Mama Maquin qui travaille pour la promotion des droits des femmes et contre les violences, lutte notamment pour la protection du travail des femmes dans le domaine du textile. Mama Maquin rappelle que le tissage est une science, un art et pas juste un métier. Il représente une grande partie de l'identité des femmes du Guatemala qui doit être valorisée et protégée par le droit à la propriété intellectuelle. L'association dénonce ainsi la vision raciste des compagnies textiles qui exploitent ces femmes.</p> <p> Même constat pour Patricia Amat y Leon, co-fondatrice de l'ONG péruvienne Filomena Tomaira Pacsi, qui pointe les industries minières et leurs ravages sur l'environnement. La militante de longue date, qui a fait le déplacement à Montréal à l'occasion des JQSI, rappelle que les autochtones ont un lien important avec la terre, la nature qui est liée à la spiritualité, un lien totalement méprisé par les compagnies extractives. Celles-ci s'accaparent non seulement des territoires, mais détruisent aussi des liens sacrés et culturels. Pierre Bosset, professeur à UQAM au sein du département des sciences juridiques, souligne que le droit international exige pourtant le respect des identités culturelles qui visent aussi des minorités qui ont droit à leur propre vie culturelle. Cependant le problème réside dans le fait que si les coutumes, les traditions, les beaux-arts, le mode de vie des peuples autochtones sont reconnus par des instruments internationaux, il n'en est pas de même pour la Terre qui n'est pas protégée par les Conventions des Nations Unies. Or pour les peuples autochtones, la terre, appelée La Mère, est à la base de leur organisation. Une faille qu'exploitent avec appétit les compagnies minières.</p> <p>Photo : AQOCI</p></div> Pour une représentation linguistique mixte http://jqsi.qc.ca/?Pour-une-representation-linguistique-mixte http://jqsi.qc.ca/?Pour-une-representation-linguistique-mixte 2017-11-20T19:40:51Z text/html fr <p>Tirant sa syntaxe et ses règles de grammaire de dictionnaires rédigés il y a 400 ans, la langue française a su évoluer dans son vocabulaire mais peu dans son orthographe, laissant le féminin sur les bancs arrières de l'Académie française. Or la langue a sans aucun doute un fort impact social sur nos représentations quotidiennes. De par sa construction, la langue française est ainsi un redoutable outil politique au service de la prédominance masculine.</p> - <a href="http://jqsi.qc.ca/?-Blogue-" rel="directory">Blogue</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L150xH100/arton5906-b6677.jpg?1511206864' width='150' height='100' /> <div class='rss_texte'><p>La question de l'écriture inclusive occupe actuellement les devants de la scène au Canada comme en France. Afin de doter son secrétariat ainsi que ses organisations membres d'un outil pratique pour leur permettre d'être cohérents avec leur engagement en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes dans la rédaction de leurs publications, l'AQOCI a choisi de réaliser un guide de rédaction non sexiste, en collaboration avec le Comité québécois femmes et développement.</p> <p> Aspirant à une égalité de représentation entre les hommes et les femmes, ce nouveau mode d'écriture est destiné à déconstruire la domination masculine et les stéréotypes de sexe. Il propose des alternatives à une écriture qui fait la part belle aux hommes et qui peut être définie comme sexiste. Cette tendance s'est appuyée sur le postulat suivant : la langue française, de par sa forme, contribue à perpétrer des inégalités et des stéréotypes de genre car le langage , reflet de l'écriture, structure notre pensée. Ce mode d'écriture permet alors de ne plus « invisibiliser » les femmes. En effet, si on demande à des personnes de citer spontanément deux écrivains, la majorité des gens citeront deux écrivains se sexe masculin. Si la question combine le masculin et le féminin, soit citer deux écrivains ou écrivaines, des écrivaines seront davantage citées.</p> <p> Il est important de rappeler que ces règles de grammaire émanent de choix politiques effectués au 17 ème siècle en France au motif que le masculin était à l'époque « plus noble que le féminin ». Avant ce siècle, c'était la règle dite « de proximité » qui était appliquée : l'accord de l'adjectif se faisait avec l' objet ou le nom qu'il qualifie le plus proche dans la phrase. Par la suite, des grammairiens ont décidé de remodeler la langue française selon la maxime : « Le masculin l'emporte sur le féminin » et en fonction d'intérêts personnels basés sur des représentations de genre. C'est ainsi que lorsque Napoléon fut sacré empereur et qu'il décida d'arborer l'aigle comme emblème, ce dernier décréta que le nom aigle serait désormais masculin, alors que ce dernier avait toujours été féminin.</p> <p> Trois procédés peuvent aujourd'hui être utilisés judicieusement pour rendre la langue française plus équitable tout en la rendant toujours lisible : <br /><img src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif?1502839530' width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Employer une formulation neutre qui désigne aussi bien les hommes que les femmes : Par exemple : « Des humains » au lieu « des hommes » <br /><img src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif?1502839530' width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Féminiser les noms de métiers, titres, fonctions <br /><img src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L8xH11/puce-32883.gif?1502839530' width='8' height='11' class='puce' alt="-" /> Utiliser la formulation tronquée qui permet de donner une visibilité égale aux femmes et aux hommes par l'emploi de différentes marques graphiques (parenthèses, trait d'union, etc). Par exemple : Les participant-¬e-¬s devront se présenter à la réunion.</p> <p>De multiples outils sont ainsi à disposition de tous afin qu'après avoir gagné le droit à la représentation et à l'égalité politique, les femmes puissent prétendre à l'égalité linguistique.</p> <p>Cet atelier était animé par Marie Brodeur Gélinas de l'AQOCI<br class='autobr' /> Photo : AQOCI</p></div> « J'aurais aimé être un artiste... » http://jqsi.qc.ca/?J-aurais-aime-etre-un-artiste http://jqsi.qc.ca/?J-aurais-aime-etre-un-artiste 2017-11-20T19:35:37Z text/html fr Solidarité Nord-Sud des Bois-Francs (SNSBF) <p>Merci à toutes les personnes qui ont participé à l'activité artistique et interculturelle de vendredi dernier. Quel succès ! Nous étions plus de 30 participants de nationalités diverses. La toile de l'artiste peintre Émilie Beaumier inspirée des idées et des croquis des participants sera dévoilée lors de la soirée ARTicule / Mafrica de mardi soir 14 novembre au 2e étage du Café resto Le Gavroche à Victoriaville.</p> - <a href="http://jqsi.qc.ca/?-Blogue-" rel="directory">Blogue</a> <img class='spip_logo spip_logo_right spip_logos' alt="" style='float:right' src='http://jqsi.qc.ca/local/cache-vignettes/L150xH113/arton5891-4f80f.jpg?1511206552' width='150' height='113' />