C’est au Patro Rocamadour à Québec, que je fréquentais alors, que je l’ai visionné. J’avais 10 ou 11 ans. Il présente l’histoire d’un avocat qui accepte de défendre un homme noir accusé de viol d’une jeune femme blanche. On apprend que c’est le père de la victime le coupable.
La haine et le racisme divisent la petite ville où se déroule le drame. Situé dans le sud des États-Unis, dans les années 1930, c’est à travers les souvenirs et le regard des deux enfants de l’avocat et de leur cousin citadin, auxquels je m’identifiais, que l’histoire est racontée.
Ce film m’a bouleversée et profondément marquée. Il a suscité mes premiers questionnements sur les inégalités, l’injustice, le racisme et le sexisme. Avec le recul, je me rends compte que tout au long de ma vie, mon engagement féministe et solidaire a été influencé par des œuvres d’artistes de toutes disciplines. Je suis convaincue que l’art et la culture sont indissociables de l’action pour la construction d’un autre monde…