Conférencière :
Mme Ndeye Dieynaba Ndiaye, Ph. D.
Professeure de droit,Département des Sciences juridiques, UQAM, Montréal, Canada
Directrice de l’observatoire de sur les migrations internationales, l’asile et l’apatridie - OMIRAS
Mme Dieynaba défendait en juillet 2020, sa Thèse de doctorat sur le thème « L’impact de l’externalisation de la lutte européenne contre les migrations irrégulières sur les droits des migrants dans les pays d’origine ou de transit »
Résumé :
En 2019, selon l’Organisation internationale pour les migrations, on compte 258 millions de migrants internationaux dans le monde, contre 220 millions en 2010 et 191 millions en 2005, dont 150,3 millions de travailleurs migrants, 4,8 millions d’étudiants, 25,4 millions de réfugiés enregistrés, 124,8 millions de femmes et 36,1 millions d’enfants. Ces chiffres indiquent que 3% de la population mondiale vit dans des pays autres que ceux de leurs pays d’origine. Pourtant, des murs s’érigent, des frontières se ferment, des migrants à la recherche de protection internationale ou de meilleures conditions de vie sont empêchés de quitter leur pays d’origine ou de transit. À cela s’ajoutent les nombreuses violations aux droits humains dont font l’objet les migrants dans leur parcours qui se matérialisent par les 40 000-50 000 de morts et de disparus dans la Méditerranée et la mer Egée, dans le désert du Sahara ; les atteintes à la dignité humaine des migrants dans les pays d’accueil et de transit entre autres.
La réponse de la Communauté internationale se mesure à travers de deux prismes : juridique et politique. Les limites juridiques manifestes combinées avec les politiques migratoires restrictives et les paradigmes sécuritaires des 30 dernières années dans le monde, nécessitent une analyse.
Et c’est l’objet de cette conférence qui se focalisera sur cette situation dans le contexte local.
Conférence de 45 minutes suivie d’une période de question.